Le Crédit Agricole, la BNP et BPCE sont mis en demeure de cesser de financer le géant minier suisse Glencore, décrié pour son bilan environnemental. La procédure a été lancée par une ONG colombienne. Enquête sur une affaire révélatrice des ambigüités des banques en matière d’environnement.
“L’investisseur durable d’un monde qui change.” Voilà comment se définit sur son site internet, BNP Paribas Asset Management, la filiale de la BNP chargée de la gestion d’actifs*. Amundi, son équivalent dans le groupe Crédit Agricole, affirme, dans son rapport de responsabilité sociale d’entreprise, être “un pionnier dans le domaine de l’investissement responsable”. Le groupe BPCE n’est pas en reste. Selon son rapport climat 2022, il aurait adopté “une trajectoire net zéro” en matière de financement et d’investissement et “contribue ainsi à la neutralité carbone d’ici 2050”.
Il est difficile pour un groupe bancaire français en 2023 de ne pas prendre d’engagements environnementaux forts. Mais il est difficile aussi, apparemment, de les tenir. Selon les informations de la cellule investigation de Radio France, les groupes Crédit Agricole, BPCE et BNP Paribas viennent de recevoir une mise en demeure leur enjoignant de cesser de prêter de l’argent et d’investir au sein du géant minier suisse Glencore. Cette procédure a été rendue possible par la loi de 2017 sur le devoir de vigilance qui impose aux entreprises françaises de plus de 5 000 salariés de prévenir les risques que font peser leurs activités sur les droits humains, la santé et l’environnement**. Dans le cas contraire, elles peuvent être poursuivies en justice et contraintes de réparer les dommages causés.
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